jeudi 7 février 2013

Sénégal - Jour 9

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La vue de notre fenêtre...
Ne m'étant pas couché tard la veille, fatigué de la route, je me réveille très tôt, au chant lointain et si particulier des hyènes finissant leur nuit. Hésitant entre rester au lit et aller voir à quoi ressemble cet endroit dont on nous à tant vanté les mérites, je me décide à jeter 'juste un coup d'oeil par les grandes baies vitrées qui encadrent notre chambre et tombe littéralement amoureux du spectacle qui s'offre à moi !

Notre cabane à droite, dans l'arbre... sans commentaires :)
Le soleil n'est pas encore levé, mais le doux rougeoiement du ciel se reflète parfaitement sur la surface de la lagune qui s'éveille lentement à quelques mètres à peine, nimbant de magie ce lieu transpirant la beauté et la poésie de l'Afrique.
Je m'habille en hâte, m'empare de mon appareil photo et là, pendant une bonne heure, j'assiste au réveil de la nature dans ce cadre si merveilleux ! Notre chambre est effectivement une cabane (de luxe, soit, mais une cabane ) intégrée dans un immense baobab; à moins de 5 mètres la lagune lèche une passerelle de bois donnant sur un petit îlot contenant 3 autres huttes posées littéralement sur l'eau; de l'autre côté, une maisonnette en terre orangée se fond dans le ciel levant; les oiseaux s'éveillent et commencent à prendre leur premier bain du jour et à chahuter avec leur repas de poisson; je n'aurais pas pu en rêver aussi précisément !


Après une petite heure d'extase solitaire et de photos en rafale, c'est l'heure du petit déjeuner qui nous est apporté tout au bout d'un ponton sur lequel à été fabriqué une table; c'est presque au milieu de l'eau que nous prenons notre premier repas; la journée entière sera à l'image de ces premiers moments : calme, sereine, pleine de vie animale et végétale et - tellement ! - rassérénante.
On nous amène notre petit déjeuner sur le ponton...

Dans la journée, je tombe sur deux livres instructifs; le premier raconte l'histoire du Lodge de Niassam, au coeur de la région du Siné-Saloum : une équipe d'une dizaine d'amoureux passionnés qui est venu ici dans le but de bâtir un havre de paix et de bien-être dans le respect de la nature environnante : panneaux solaires, recyclage des eaux usées, etc... le tout au milieu d'une réserve naturelle; pari réussi !

Le second comprend une liste presque exhaustive des oiseaux que l'on peut croiser dans cette région du Sénégal; je m'amuse à faire la liste de ceux qu'on a croisé : le rollier d'abyssinie, des aigrettes, des tisserins (oiseau ayant la particularité de faire des nids en forme de boule pendus aux branches. Certains arbres sont envahis de ces "boules de noël" naturelles), des flamands roses , des  gonolek de barbarie, des cordons bleus, des Merle métallique à longue queue (qui à un vol vraiment superbe), des hérons et des hérons cendrés, des Calao à bec rouge
notre "cabane" encore, mais de jour
(avec un chant de "reveil-matin", mon préféré parmi ceux rencontrés), des Vautour palmiste , des Cormorans, des Vanneaux armés, des sterne, des Héron garde-bœufs  (appelés aussi 'pic boeuf', toujours à côté des zébus) , des Mouettes et des Pélicans. Et je suis presque sûr qu'on a aussi vu des buses mais je n'ai pas pu reconnaître l'espèce. Autant dire que tout le voyage nous avons été accompagnés par un oiseau ou un autre, au gré des différents panoramas qu'on a pu traverser.
J'étais très loin de m'imaginer une telle diversité en arrivant ici !

La journée passe bien trop vite entre farniente et ballade et il est déjà 15H, nous devons reprendre le taxi pour Dakar où nous décollerons avec plusieurs heures de retard. En chemin, nous nous arrêtons chez une tante de Lawane, notre chauffeur, pour acheter quelques pots de confiture (délicieux).



Ce voyage est bel et bien terminé. Au delà de la beauté, de la simplicité mais aussi de la sincérité naturelle du Sénégal, ce voyage aura été pour moi un premier contact plus que parfait avec l'Afrique, montrant sans honte ses réalités souvent difficiles (ou qui nous paraissent comme tel avec notre passif européen) mais montrant également sans prétention aucune l'infinie beauté et la chaleur tant de sa flore et faune, que de ses habitants. On m'avait dit que l'Afrique, soit on déteste au premier regard, soit on en rêve  toute sa vie; mon choix est fait !


Notre troisième et dernier varan aperçu

Pour ce merveilleux voyage, je voulais déjà remercier
- mes 3 compagnes de randonnées qui ont été parfaites,
- les chevaux adorables (surtout le mien que j'ai un peu malmené avec toutes les positions bizarre que j'avais parfois pour pouvoir prendre des photos),
- mais aussi et surtout nos deux initiateurs/accompagnateurs qui nous ont convaincu de faire ce voyage.
- et, cités en dernier mais les plus importants : Marie et Doudou. Elle pour sa logistique et son accueil parfait, et lui pour sa bonne humeur infaillible et son aptitude incroyable à toujours répondre aux milliers de questions que je pouvais lui poser sur tous les sujets possibles.

Moralité, allez au Sénégal, vraiment ! c'est, je pense, le meilleur premier contact avec l’Afrique qu'on puisse avoir (l'Afrique la vraie, pas les grandes villes des pays de bords de mer, ou les clubs de vacances) car c'est un pays très calme, à la situation politique stable, à l'économie naissante (au sens européen du terme) et pourtant cela reste un pays 'authentique', profondément ancré dans ses traditions même si la vie s'y modernise.
Et tant qu'à y être, faites une randonnée à cheval, Doudou est le seul du pays à proposer ça sur plusieurs jour donc, forcément, vous serez ravis !

Le site de Hors-dream qui nous a fait découvrir ce voyage : www.horse-dreams.com/
Le site de Marie & Doudou : www.everyoneweb.fr/africanranch/


mardi 5 février 2013

Sénégal - Jour 8

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même les carrioles se vendent ici
Voilà, la randonnée à cheval est terminée, mais pas le voyage !

Au programme ce matin, une visite du marché de M'bour, une des grandes villes du Sénégal. A l'annonce de la visite d'un autre "marché", j'ai un peu l’appréhension des marchés uniquement touristiques vu jusqu'à présent.
Mais à peine arrivés près de l'immense place, nous constatons avec joie qu'il s'agit ici d'un marché tout ce qu'il y a de plus local. Immense espace d'achat-vente destiné avant tout à la population locale, se trouvent ici un peu tout et n'importe quoi.
Dès l'entrée nous achetons des graines de pain de singe (pour faire du jus de Bouille) et des fleurs d'hibiscus à feuille rouge (pour faire du Bissap) et nous déambulons au milieu de la foule.
Il fait chaud aujourd'hui et la plupart des habitants se désaltèrent en suçant d'un petit sachet plastique où sont mélangés de l'eau congelée et un peu de sirop; même si cette glace 'fait maison' à l'air très tentante, nous n'oserons pas tester (en tant que touriste, mieux vaut se cantonner à l'eau en bouteille si on ne veut pas attraper une bonne vieille tourista ...).
Au fil de la ballade, nous achetons quelques vêtements, des cacahuètes (celles d'ici sont terriblement goûteuses et n'ont presque rien à voir avec celles que nous connaissons), etc...
Une fois notre petit tour terminé, nous voulons aller voir une autre partie du marché situé un peu plus loin : le marché aux bestiaux, réputé de loin pour la diversité et la qualité des animaux qui peuvent s'y vendre. Malheureusement, la chaleur et la fatigue aidant, nous serons mal réceptif aux demandes (trop) pressantes de quelques "guides" voulant absolument nous échanger leurs platitudes contre quelques francs CFA; la visite s'en trouvera écourtée, mais c'est déjà l'heure du repas, pas de regrets; nous filons alors en direction des quartiers d'habitation, très calme : Lawane, notre chauffeur depuis plusieurs jours, nous a invité chez lui. Le repas (pris  à la sénégalaise assis par terre sur de grandes nattes à piocher tous ensemble dans le même plat) s’avérera  comme toujours ici, aussi simple qu'excellent. C'est clairement un souvenir très fort que je garderais du Sénégal que cette simplicité non négligée pour autant. Mais comment un simple plat de riz et de poisson sans aucun artifice peut s'avérer être aussi bon et riche en goût ?!
Négociation acharnée à peine le bateau arrivé


Le repas fini, nous faisons nos adieux à une de nos camarade de randonnée qui à préféré partir ce soir: nous, nous repartons sur les routes, pas très loin, assister à la criée sur le port de M'bour.
venant de milliers de kilomètres de là, ces nomades viennent
vendre ici leurs moutons très prisés au Sénégal
A peine arrivés, nous acceptons de prendre cette fois les services d'un "guide" (initialement pour ne plus être harcelés par les autres, mais au final il s’avérera très intéressant et prolixe en explications diverses).  Au grès des étals, nous voyons des poissons tous plus gros ou plus étranges les uns que les autres; plusieurs métiers se croisent ici : du pêcheur évidemment, aux propriétaires ou commis de restaurants, mais aussi à ce que j'appellerais des 'traders' ! Généralement des femmes (en tout cas on n'a vu que des femmes faire cela), elles attendent les bateau tout au bord de la plage et négocient les pièces dès la mise au sec (parfois même alors que le bateau est encore à l'eau) pour se réserver les meilleures et plus belles pièces selon leur spécialité (langoustes, sèches, clamars, etc...). Une fois leur seau plein, elles alors remontent la plage vers un bâtiment fermé (la "bourse aux poissons") où elles iront revendre leur récolté avec plus-value. Et ça négocie sec autant au départ qu'au retour !
Un peu plus loin sur la plage, nous nous retrouvons agréablement pris à part par 'Pierre-Louis', responsable du chantier naval. Ici sont construits mais plus souvent restaurés les différentes barques de pêches utilisées tous les jours.
Très impliqué dans la réinsertion des jeunes comme des handicapés, il nous explique alors les différentes étapes classiques de construction de ces barques, le pourquoi des différents types de bois utilisés,  les tâches attribuées à chacun en fontion de son âge, son expérience ou son handicap, et l'espace de quelques minutes, il nous transmet sa passion de son métier, de son pays et des gens.
Pour finir, il nous annonce qu'une emission de Thalassa à été tournée et devrait bientot être diffusée chez nous. Il va falloir guetter.

Au terme de cette riche journée, nous voilà partis pour notre dernière nuit; nous allons ce soir dormir au Lodge des collines de Niassam, lieu parait-il merveilleux et inimaginable. Nous arrivons très tard et sans pouvoir/vouloir voir le lieu, nous filons nous coucher dans notre case ... dans un baobab ! bonne nuit !

jeudi 31 janvier 2013

Sénégal - Jour 7

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Dernier jour à cheval ! Nous ne devons chevaucher aujourd'hui que cette matinée, pour retourner tranquillement au ranch de Ndangane.

Cette petite ballade (3h) sera un résumé condensé de l'ensemble des paysages traversés pendant le séjour : plage, mangrove, tan, savane, forêt.

Si nous n'avons toujours pas eu la chance de croiser une hyène (dont le territoire de chasse est la mangrove), nous apercevrons tout de même quelques traces et même un chacal solitaire au loin. En chemin nous croiserons également une partie du troupeau de zébus de Doudou, dont certains très beaux spécimens.


au revoir Yokam, au revoir ...
Le retour au ranch semble ravir nos montures qui ne se font pas prier pour avancer; une bonne douche bienvenu et un costaud repas plus tard, nous allons faire une rapide balade à pied dans le village de Ndangane pour aller "chez Victorine", couturière talentueuse chez laquelle nous ferons nos premières emplettes "volontaires" du voyage.

L'après-midi passe rapidement, et juste avant la fin de la soirée nous est proposé une village au marché de Yayème. La moitié du groupe part en carriole  pensant (apparemment à tort) que ce sera moins fatiguant qu'à cheval, tandis qu'avec l'autre moitié, nous décidons de repartir avec nos fidèles compagnons équidés.


briques de terre de construction en
train de sécher
Yayème s’avérera un petit village très typique, avec ses femmes accourant de partout pour nous vendre la camelote locale, sa grande place avec un immense baobab en son centre, son église et ses petites maisons moitié en paille, moitié en terre.


Sur le chemin du retour, nous croiserons plusieurs familles Peulh, le plus grand peuple nomade du Sénégal. Doudou nous explique que leurs conditions de vie sont complètement dépendantes de leurs troupeaux qu'ils suivent au gré des pâturages  peu de têtes = conditions de vie précaires et difficiles.

et ce n'est que le début de la saison sèche ...

Quelques galops d'adieu à l'ombre des palmiers et des baobabs au soleil couchant (dont un bout suivis d'un petit troupeau de zébus au galop également !), et nous voilà de retour pour une bonne nuit de sommeil.


Demain, visite !

mercredi 30 janvier 2013

Sénégal - Jour 6

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Le programme commence ce matin par la visite du village de Djiffer.


Nous partons donc à cheval par la longue plage, escortés tout du long par le chien de l'hôtel. La plage est superbe et déserte, propre et tentante, mais l'heure n'est pas à la baignade; pas encore.
Assez rare dans ce pays à dominance musulmane,
quelques cochons en élevage


Une très puissante odeur de poisson nous accueille à l'arrivée au village; nous longeons la plage en découvrant la pointe de Djiffer et Doudou nous explique que ce village à deux particularités.

La première est que le village n'est habité qu'à une période de l'année, la très grande majorité des habitants vivant de la pêche  et retournant à Dakar ou dans d'autres village à la saison humide. Coup de chance, c'est maintenant qu'ils y sont.
Les poissons attendent sagement de sécher

La deuxième particularité de ce village est beaucoup moins drôle : situé sur un banc de sable, toute une partie du village à été englouti il y a quelque années par l'océan (dont l'usine de poisson dont on peut voir les ruines sous les vagues) il y a une vingtaine d'années (en 1987). Et chaque année, l'océan reprend un peu plus possession du terrain. D'ici moins d'une dizaine d'année, le village entier aura été lui aussi englouti.

La plage du village fourmille littéralement d'activité et nous longeons calmement les étals chargés de poisson en train de sécher, au milieu des hommes, femmes et enfants presque trop occupés pour nous remarquer.

Se baigner avec son cheval, sous le soleil couchant ...
Nous finissons notre petit tour par l'autre versant de la pointe qui commence à être mangée par la mangrove de ce côté; difficile de croire que cet endroit qui respire la sérénité est voué à disparaître.

Retour à l'hôtel par de nombreux galops sur le sable, et une pause bien méritée nous attends.

Après un bon repas, de bonnes baignades et bains de soleil, le clou de la journée : nous allons devoir baigner les chevaux ... et nous avec !

Le thé à la menthe, une tradition
forte ... et très appréciable !

Une fois n'est pas coutume, nous troquons nos vêtements d'équitation, notre bombe et nos selles contre nos maillots de bains.
Nous préparons nos chevaux avec uniquement une longe qui fera office de mors, et nous voilà partis, à cru, en maillots, à faire entrer dans l'eau puis nager nos chevaux !
Pouvoir nager sous ce soleil, cette plage, sur ces chevaux, sans aucune entrave ou contrainte, l'instant et magique !


La soirée se finira sur la plage, sur une grande natte à l'ombre des palmiers, en compagnie d'un guide des environs qui nous offrira un thé à la menthe sénégalais très agréable.
Plus que jamais cette sensation d'irréel, de vivre dans un prospectus exagéré d'agence de tourisme ...

jeudi 24 janvier 2013

Sénégal - Jour 5

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C'est presque à regret que nous quittons le campement d'Hélène, notre hôtesse, et nous voilà repartis en pleine savane. Très vite, nous traversons à nouveau quelques bolongs dont le plus profond m'arrivera à mi-mollet (avoir de l'eau jusqu'à mi-mollet à cheval représente quand même une belle profondeur) et nous alternons entre l'étendue désertique du tan et de mangrove à palétuviers.

Puit de sel déjà raclé
Notre route nous fait croiser une 'mer de sel', zone du tan proche de l'océan recouverte de sel. Ici aussi de nombreuses familles ramassent le sel en cassant la croûte en surface, triant le sable et le sel puis faisant de petits tas qui seront traités aux villages. Une dernière pratique de ramassage que nous verrons sera ces espèces de puits creusés à la main .
le "passage secret", traversé à cheval sous la mangrove !
Une fois ramassé, les récoltes sont entassées puis recouvertes d'abord d'une bâche plastique, et enfin de tout un assortiment bariolé de vêtements, tissus hétéroclites le tout relié par de la corde, des filets de pêche, etc... la bâche ayant pour rôle de protéger le sel des intempéries afin de permettre un séchage réel, et les tissus et vêtements ayant pour rôle de ... protéger la bâche qui pourrait facilement fondre au soleil.
De fait, pendant un petit moment, nous chevaucherons au milieu d'une forêt de minuscules dunes rivalisant de couleurs et de matériaux de recouvrement !

Là où le bât blesse c'est lorsque l'on voit ces travailleurs récoltant ce sel si précieux à main nue, sans aucune protection corporelle, ni même de lunette de soleil pour se protéger de la réverbération. Et dire que chez nous c'est un conseil beauté que de se faire des masques salés...

Juste après avoir abreuvé nos chevaux nous ferons une belle rencontre (disons que moi j'ai aimé, mais ce n'est pas le cas de tout le monde) : un magnifique et imposant varan qui nous céderas bien volontiers le passage.
Une longue pause déjeuner sous le couverts des arbres, entrecoupée du passage de quelques zébus et chèvres et au moment de repartir, nous en verrons un second au moins aussi gros; premier (et seul) accident du voyage : nous passons très probablement à côté d'un nid d'abeille qui viendrons nous taquiner. Une touchée mais l'incident restera sans gravité. La route continue.
Le tan et les tas de sel récoltés
Nous sortons de la savane pour longer la plage. La vue est étonnante : à droite, l'immensité de l'océan, une fine bande de verdure délimitant la frontière. à gauche, les étendues de sable et la rigueur du tan, tout au loin délimité par une forêt de palmiers...

La journée passe vite, accompagnés du calme sans fin de la région, et nous faisons finalement la course contre le soleil pour essayer d'arriver avant la nuit au campement .
C'est gagné, nous voilà au campement du Yokam, très bel espace touristique où nous pourrons laisser nos sacs en vrac pour une fois : demain, nous aurons l'après-midi de libre et dormirons au même endroit. La pause sera la bienvenue !