dimanche 31 juillet 2011

Grèce - Jour 8 - Les météores #1


Trop fatigué pour décrire la journée. Je poste un truc écrit dans la journée. Les photos sont du jour (même chose mais en mieux demain :p)

Comme promis il y a quelques jours, un post entier consacré aux repas grecs.

Déjà, parlons des lieux; je les ai décomposés en 3 groupes :
- les snacks/fast-foods (prix moyen sans boisson < 5€) : Ce type de lieu est, de loin, le plus fréquent en ville. Ailleurs, ce sera à égalité avec les tavernes. A Tessalonique, nous avons croisé furtivement la route d’un McDo, un peu caché. Cela m’avait surpris sur le moment au vu du nombre de snacks présents, mais une autre chaine de fast-food existe : ‘Goodys’. Sur le principe de nos fast-foods, les Goodys proposent des burgers (deux fois plus gros, servis dans une assiette, avec frites et  couverts. Un régal côté qualité), mais aussi des salades (buffet en libre service, large choix), des desserts, des sandwichs types kebab et/ou tortillas grecques, …
En gros, plus de choix, plus variés, de gout franchement meilleur qu’au McDo, et le tout un poil moins cher. Du coup, ça a expliqué l’absence de grandes enseignes. A confirmer à Athènes qui devrait être différente là-dessus.
Petit complément sur les snacks; généralement on y trouve le lot commun des snacks (hot-dogs, hamburgers, sandwichs, etc.), mais à Larissa, on a croisé beaucoup de snacks proposant des crêpes. Lors de la commande, on vous demande salé ou sucré, et si vous choisissez salé, on vous présente alors un buffet de divers éléments servant à faire la crêpe. Le choix est infini, on paie le même prix qu’on choisisse uniquement une crêpe au fromage ou une jambon-gouda-feta-champignons-poulet-veau-bœuf-mayo; intéressant d’autant que la crêpe finale est tellement énorme que l’absence de desserts (il est assez rare d’avoir la notion de dessert ) ne manque pas.

- les tavernes (prix moyen sans boisson < 10€) : avant de partir, on nous avait dit ’si tu veux manger correctement pas trop cher et local, va dans les tavernes’. Effectivement. Dans le rapport du grec au repas, la taverne correspondrait à notre brasserie (pas les nouvelles brasseries prétentieuses et chères de paris, non, les anciennes type Chartier où on mange de la purée pour moins de 10€). L’avantage des tavernes c’est qu’on n’a presque pas besoin de menu; en gros il y a toujours des souvlakis (pièces de viande au porc, bœuf, poulet ou veau, généralement en brochettes, servies avec du tzatziki (sauce blanche avec concombres pilés/coupés et quelques herbes)), des steaks frites, un salade grecque (et parfois une ou deux autres salades, mais au moins la grecque :p). Après une semaine de recherche, on a enfin réussi à trouver une taverne avec de la mousaka à la carte !
L’inconvénient de la taverne, c’est qu’on y mange un peu toujours pareil. Mais c’est bon, rapide (si on le désire, sinon on peut faire durer) , pas cher, et on y mange aussi à toute heure.
- les restaurants : là, je ne vais pas m’étendre. Restaurant comme partout ailleurs. Un peu plus sérieux que le reste, carte plus fournie, des plats divers, selon la spécialité du restaurant. Une constante quand même, le restaurant est grec ou n’est pas (aucun italien, chinois, japonais ou autre, du grec ou rien !). Ceux essayés pour le moment étaient vraiment très bons.

Côté boissons, si les snacks et fast-food se cantonnent aux habituels sodas, les tavernes ajoutent deux variantes : le retzina (vin blanc (existe en rouge aussi je crois) à boire très frais. Littéralement le ’résiné’ car à l’origine ce vin était stocké dans des amphores enduites de résine (pour isoler) et qu’il en prenait le goût; aujourd’hui, on ajoute juste un peu de résine dans la fabrication. Très simple et très bon ! )  et la bière en canette. Les restaurants ajoutent à tout ça différentes cuvées  de bière (et ici, un demi c’est 0,5L ) et quelques vins grecs (surtout blancs et rosés) et étranger (mais pas trop, restons chauvins). La bière grecque n'est pas mauvaise, mais blonde uniquement on dirait.

Parlons maintenant du repas qui a été la véritable surprise :
Déjà, premier point, que ce soit à la taverne ou au resto, on prends place (on ne se fait pas accompagner à une table, non, on la réquisitionne). Une fois assis, avant même d’avoir appelé le serveur, celui-ci arrive avec la carte, deux verres, une grande carafe d’eau glacée, deux petites assiettes (type assiette à desserts), du pain et des couverts. Le coup de la carafe d’eau est systématique et on s’y fait très vite. Cela n’a l’air de rien, mais vu la chaleur, on apprécie tellement; puis ça met en confiance; on t’apporte de l’eau pour la soif, et si tu commande une boisson, ce sera pour le gout, rien ne t’y oblige !
L’histoire des deux petites assiettes ne nous est pas apparue aussi clairement la toute première fois : lors de notre tout premier repas, un restaurant grec à Thessalonique, on nous apporte donc ces petites assiettes, et on passe notre commande à la française : un plat chacun et une entrée. Particularité grecque : on amène les plats non pas selon un ordre entrée-plat mais dès qu’ils sont prêts. Quand on a faim, c’est génial. Du coup, ayant pris un plat un peu plus long à cuisiner, je me crois obligé d’attendre alors que les autres plats sont déjà sur la table. On nous  a laissé nos petites assiettes en face de nous, et on nous amène les plats au milieu de la table. N’écoutant que notre habitude, on échange les assiettes et commençons à manger. C’est le regard amusé et surpris des gens alentours qui me force à obsever et on comprend alors la règle d’or du repas grec : la communion, le partage. C’est un principe génial ! Alors, en général, sur une table, une seule personne commande (pas systématique mais courant). Elle commande les plats de toute la table. Des plats que tout le monde aime. Tous ces plats sont déposés au milieu, dans l’ordre de préparation, et chacun pioche dedans, à la manière d’un buffet privé. Pas de ‘je te fais gouter’ faussement généreux ou ‘tu as 3 frites de plus que moi’, un vrai système communiste culinaire ! Si tu veux manger un plat juste pour toi en égoïste, va manger tout seul :)

Il faut comprendre aussi que pour les grecs le repas tient plus de l’instant à partager et ils sont attachés au moment du repas plus qu’à la qualité de celui-ci. Disons qu’ils vont au manger dehors pour être plusieurs et partager un bon moment plus que pour manger quelque chose de particulier. Le même principe que le café ou le club, passer un moment entre amis/famille, autour d’un verre, d’un repas ou d’une musique. A se piocher dans les plats communs, cela renforce cette sensation de groupe, de communauté; après à savoir si cela confirme leur nationalisme ou si c’est l’inverse, c’est le principe de la poule et de l’œuf.

Pour conclure, je ne suis pas sûr qu’on retrouve tous ces beaux principes à Athènes et dans les îles (où il y a presque plus de touristes que de grecs) mais en tous les cas, au-dessus de Volos , c’est le cas et … c’est génial !

Demain, récit de notre ballade dans les fameux Météores.

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