mercredi 3 août 2011

Grèce - Jour 11 - Athènes

Zeus
Voilà, premier jour à Athènes suite à un imprévu : on devait aller sur une île en bateau, mais cela s’est avéré un poil plus compliqué que prévu (à ajouter au post d‘hier sur les transports); ce sera donc pour demain.

Ce matin donc, la visite commence avec le Mussée National d’Archéologie. Nous ne sommes pas fans des visites de musée durant les vacances, mais là, c’est un peu comme ne pas faire le musée du Caire en Egypte, un sacrilège.
Le GROS avantage du musée, c’est qu’il est

climatisé (47° à 12H30 quand même) donc déjà, pour ça on était plutôt partisans. Ensuite, le musée est vraiment vaste, sans aller lire tous les textes descriptifs, compter deux bonnes heures si vous ne faites pas d’arrêt. Nous avons opté pour une pause snack dans le sous-sol du musée, dans l’atrium aménagé. Les prix ne sont pas du tout prohibitif (ce qui m’a étonné) et l’endroit est reposant.
Musée national d'Archéo.
la presque totalité du rez-de-chaussée du musée est consacrée aux sculptures issues de fouilles d’un peu partout en Grèce; de pièces de maisons aux objets de cultes, en passant par les pièces funéraires, on va lentement au début, puis de plus en plus vite, par impression de déjà-vu. Génial pour les férus d’archéo, intéressant pour les autres (quand même, il y a de très belles pièces). L’étage supérieur, aussi vaste est pour moitié dédié à la céramique grecque, pour l’autre à diverses thématiques (pièces de monnaies grecques, une petite partie égyptienne, etc…).
Un beau musée, reposant et rafraichissant, bien agencé et très fournis sans que cela soit fouillis pour autant.

Après une pause glacée dans les jardins à côté de l’acropole, direction l’Agora.
Bon, là, on est en train d’entrer dans LA raison de la majeure présence touristique d’Athènes : l’ancienne Agora (ville antique) et l’Acropole (temples antiques). Tant qu’à être à Athènes, on se dit qu’on va enchainer les deux. Point positif, la veille, lors de la visiter de l’Olmpieion, on nous a proposé d’acheter un ticket d’entrée à 12€ (au lieu de 2€) nous donnant accès gratuitement à 7 monuments athéniens. Tous ceux de l’acropole, de l’agora, de Keramikos (ville antique dédiée à la céramique) et l’Olympieion. Sur le coup, on a trouvé ça plutôt bien fait.
J’étais un peu inquiet de savoir si on aurait le temps de tout faire. Oui. Si on n’est pas complètement passionné d’archéologie, je dirais que l’Olympieion se visite en à peu près 10 minutes, l’agora en 45 minutes (et en faisant le tour de tout), et l’acropole en environ 6 minutes (si on ne compte pas le temps nécessaire pour monter). Oui, c’est peu. En une heure, trajets non compris, on a fait le tour des ’merveilles incontournables d’Athènes’, deux heures maximum avec les trajets.
Si j’ai l’air un peu amer, c’est normal, je le suis. Non pas à cause du ticket d’entrée ou de la durée nécessaire, non, je suis amer face à l’état des ruines. Ce n’est la faute de
Temple de Dyonisos
personne à part celle des grecs d’il y a des dizaines de générations. Là où l’Egypte à protégé ses reliques par un isolement sévère, une série de légendes et de malédictions qui on terrifié le peuple bien après le règne du polythéisme, les grecs n’ont réalisé que bien tard l’importance de leur patrimoine. Le temps de se réveiller que tout (pierre de constructions en marbre comprises ), entre les guerres et les pillages pour se construire un mur en marbre, plus rien de visible ne restait.

Donc l’Agora :  on visite une ville en ruine; au grand maximum aperçoit-on la toute première rangée de pierre au sol, même pas de quoi se représenter l’aspect à plat des bâtiments. On va régulièrement avoir un rocher abimé même pas cubique sortant à peine du sol avec un écriteau ‘temple de Untel’, ‘place Machin’… je veux bien, mais on peut dire n’importe quoi ça ne me parlera toujours pas, j’aurais vu ce même rocher dans un autre contexte, je ne l’aurais même pas remarqué. Il n’y a que deux choses encore debout à l’agora : une partie restaurée de ‘Stoa of Attalos’ (une ancienne place populaire où se mélangeaient les offices fonctionnaires autant qu’alimentaires de la ville), et le temple de Hephaistos dont les colonnes extérieures ont été préservées. Ce dernier est superbe d’aspect et représente exactement ce que, dans mon imaginaire de l’époque Helléniste, je m’attendais à trouver ici.
A partir de là, l’espoir encore vif, l’heure bleue approchant, on se dirige vers l’acropole, et je me dis que les photos dorées que je pourrais faire là-haut rattraperont ces légères déceptions.
Le chemin qui mène à l’acropole est très agréable (mis à part que le théatre de Herodes très bien conservé est inaccessible au public, alors que le théâtre de Dyonisos est accessible mais en ruine). Au bout d’une dizaine de minutes, nous voici aux
Propyléa
portes imposantes de l’acropole. Derrière se cache le  temple dédié à Athena, le Parthénon, et surtout le Propyléa dont je veux absolument voir les statues de près. On franchit les portes et … des grues partout, des chaines et cordes empêchant l’accès de près aux différents lieux, la foule, moins nombreuse en cette fin de soirée, semble un peu hésitante aussi. L’heure rend la lumière belle mais il est très difficile d’arriver à cacher ces grues, baraquements et rails de transports. En effet, depuis 1992 le Parthénon est en travaux (10 ans !!).

Propyléa
Effectivement, sur l’aile nord, on remarque des parties reconstruites, un beau travail de reconstitution qui permet d’imaginer que d’ici plusieurs années (40 ? 50 ?) , quand tout sera terminé, le bâtiment retrouvera une
partie de sa splendeur. Mais en attendant, grues, échafaudages, et rideaux masquent en partie la grandeur des construction. Même topo pour Propyléa, quand au temple dédié à Athéna, s’il était en partie visible durant l’ascension, il semble désormais inaccessible, le chemin étant bloqué par les matériaux de restauration.
Parthénon
Seule consolation, de là-haut, la vue sur la ville d’Athènes est tout
simplement parfaite. On se trouve sur un rocher situé à plus de 150 mètres d’altitude, et tout autour, à 360°, dans la cuvette, on voit tout Athènes, des montagnes la protégeant jusqu’à la mer l’ouvrant sur le monde.

Si on a l’occasion, on ira voir Keramikos et le grand Stadium, mais sans chercher non plus à tout prix à y aller.

Demain, si tout va bien, une île pour profiter.

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