dimanche 20 janvier 2013

Sénégal - Jour 1

(cliquer sur les photos pour les agrandir)

Après 16 heures de retard, 3 bagarres entre passagers et un service passager inexistant , notre avion se pose à Dakar en début de matinée.
Le départ de Paris ayant eu lieu dans la grisaille, nous nous dépêchons à l’atterrissage d'échanger les pulls & blousons contre les lunettes de soleil. Première impression : il fait déjà chaud et ... on y voit très loin, les constructions sont très basses et permettent depuis la ville même de voir l'horizon assez loin, nous faisant deviner le paysage africain dans lequel nous évoluerons dans les prochains jours.

Nous en avons profité pour faire connaissance avec le groupe ; nous ne serons que 4 cavaliers (je serais le seul homme cette fois) et nos deux organisateurs . Retard oblige, le programme est ré-organisé, et avant de rejoindre le vrai point de départ de la randonnée, nous voilà partis pour manger un morceau bien mérité sur le lieu d'une curiosité Sénégalaise très particulière : le Lac Rose. Devant son nom à la couleur si particulière de ses eaux (même si à cette période de l'année l'eau n'est que peu colorée comparativement à la saison humide), le lieu s'avère effectivement surprenant.

De la neige au Sénégal ? non, de la mousse de sel. 
Notre premier repas sera local, à base de riz et poisson (et de sauce 'va-z-y-mollo' dixit notre serveur) et s'avère haut en promesse; nous ne devrions pas mourir de faim. Première heureuse surprise : il y a du pain au Sénégal, du vrai pain comme on l'aime. Seconde surprise : nous découvrons le 'bouille-bissap', boisson sans alcool à base de bouille (jus à base de pain de singe,  fruit du baobab) et ... de bissap (jus à base de feuilles d'hibiscus à feuille rouge), un délice auquel nous comptons bien rendre honneur le plus souvent possible !

Tas de sel pur récoltés
Une fois le repas terminé, nous repartons pour une courte balade autour du lac en direction de petites collines blanches aperçues sur l'autre rive. Sur place, un guide local nous racontera l'histoire de ce lac (à la base un bras de mer isolé au fil du temps par déplacement des bancs de sable maintenant consolidés et protégés), de sa couleur (due à des algues apparues à la 'naissance' du lac, seule flore capable de survire dans ce lac salé) et sa particularité : le sel.

La mise en sac pour l'export s'effectue sur place


Effectivement tout le long du lac nous avions repéré une grande couche de mousse très blanche (dépôts dus à une réaction chimique entre l'eau et le sel sous l'effet du vent) et voyons maintenant d'impressionnants tas de sel pur récolté par les travailleurs de la région. Chaque tas correspond au labeur d'un récolteur. Ils commencent tôt le matin, partent en pirogue à fond plat, naviguent jusqu'à des emplacements repérés avec d'énormes dépôts de sel sous la surface et se servent alors de deux outils : une grande perche solide destinée à casser la croûte de sel, et un panier/nasse rudimentaire pour récolter le sel pur qu'ils entassent dans la barque.
La carriole : moyen de transport très populaire

Une fois celle-ci remplie (qui pèse plus d'une tonne une fois remplie, mais qui grâce à l’extrême flottabilité de l'eau extrêmement salée ne coule pas), il viennent la ramener aux femmes qui attendent sur la rive pour décharger et mettre à sécher le sel. Une fois séché et éventuellement pilé, ce sel sera exporté pour la consommation dans divers pays d’Afrique  ou directement en France (pour saler les routes ...).

Une fois la visite terminée, nous nous apprêtons à repartir, mais constatons avec surprise que, là où il ne semblait y avoir rien ni personne sur des kilomètres à l'endroit où la voiture était arrêtée, est apparu comme par magie un 'marché' ! En réalité ce sera notre premier contact avec les 'Sénégalais pour touristes' insistant lourdement pour nous vendre divers articles locaux. Nous ne nous attardons pas, il nous reste encore un peu de route avant notre destination : le ranch de Ndangane.


Demain, c'est le début !

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