mardi 5 février 2013

Sénégal - Jour 8

(cliquer sur les photos pour les agrandir)
même les carrioles se vendent ici
Voilà, la randonnée à cheval est terminée, mais pas le voyage !

Au programme ce matin, une visite du marché de M'bour, une des grandes villes du Sénégal. A l'annonce de la visite d'un autre "marché", j'ai un peu l’appréhension des marchés uniquement touristiques vu jusqu'à présent.
Mais à peine arrivés près de l'immense place, nous constatons avec joie qu'il s'agit ici d'un marché tout ce qu'il y a de plus local. Immense espace d'achat-vente destiné avant tout à la population locale, se trouvent ici un peu tout et n'importe quoi.
Dès l'entrée nous achetons des graines de pain de singe (pour faire du jus de Bouille) et des fleurs d'hibiscus à feuille rouge (pour faire du Bissap) et nous déambulons au milieu de la foule.
Il fait chaud aujourd'hui et la plupart des habitants se désaltèrent en suçant d'un petit sachet plastique où sont mélangés de l'eau congelée et un peu de sirop; même si cette glace 'fait maison' à l'air très tentante, nous n'oserons pas tester (en tant que touriste, mieux vaut se cantonner à l'eau en bouteille si on ne veut pas attraper une bonne vieille tourista ...).
Au fil de la ballade, nous achetons quelques vêtements, des cacahuètes (celles d'ici sont terriblement goûteuses et n'ont presque rien à voir avec celles que nous connaissons), etc...
Une fois notre petit tour terminé, nous voulons aller voir une autre partie du marché situé un peu plus loin : le marché aux bestiaux, réputé de loin pour la diversité et la qualité des animaux qui peuvent s'y vendre. Malheureusement, la chaleur et la fatigue aidant, nous serons mal réceptif aux demandes (trop) pressantes de quelques "guides" voulant absolument nous échanger leurs platitudes contre quelques francs CFA; la visite s'en trouvera écourtée, mais c'est déjà l'heure du repas, pas de regrets; nous filons alors en direction des quartiers d'habitation, très calme : Lawane, notre chauffeur depuis plusieurs jours, nous a invité chez lui. Le repas (pris  à la sénégalaise assis par terre sur de grandes nattes à piocher tous ensemble dans le même plat) s’avérera  comme toujours ici, aussi simple qu'excellent. C'est clairement un souvenir très fort que je garderais du Sénégal que cette simplicité non négligée pour autant. Mais comment un simple plat de riz et de poisson sans aucun artifice peut s'avérer être aussi bon et riche en goût ?!
Négociation acharnée à peine le bateau arrivé


Le repas fini, nous faisons nos adieux à une de nos camarade de randonnée qui à préféré partir ce soir: nous, nous repartons sur les routes, pas très loin, assister à la criée sur le port de M'bour.
venant de milliers de kilomètres de là, ces nomades viennent
vendre ici leurs moutons très prisés au Sénégal
A peine arrivés, nous acceptons de prendre cette fois les services d'un "guide" (initialement pour ne plus être harcelés par les autres, mais au final il s’avérera très intéressant et prolixe en explications diverses).  Au grès des étals, nous voyons des poissons tous plus gros ou plus étranges les uns que les autres; plusieurs métiers se croisent ici : du pêcheur évidemment, aux propriétaires ou commis de restaurants, mais aussi à ce que j'appellerais des 'traders' ! Généralement des femmes (en tout cas on n'a vu que des femmes faire cela), elles attendent les bateau tout au bord de la plage et négocient les pièces dès la mise au sec (parfois même alors que le bateau est encore à l'eau) pour se réserver les meilleures et plus belles pièces selon leur spécialité (langoustes, sèches, clamars, etc...). Une fois leur seau plein, elles alors remontent la plage vers un bâtiment fermé (la "bourse aux poissons") où elles iront revendre leur récolté avec plus-value. Et ça négocie sec autant au départ qu'au retour !
Un peu plus loin sur la plage, nous nous retrouvons agréablement pris à part par 'Pierre-Louis', responsable du chantier naval. Ici sont construits mais plus souvent restaurés les différentes barques de pêches utilisées tous les jours.
Très impliqué dans la réinsertion des jeunes comme des handicapés, il nous explique alors les différentes étapes classiques de construction de ces barques, le pourquoi des différents types de bois utilisés,  les tâches attribuées à chacun en fontion de son âge, son expérience ou son handicap, et l'espace de quelques minutes, il nous transmet sa passion de son métier, de son pays et des gens.
Pour finir, il nous annonce qu'une emission de Thalassa à été tournée et devrait bientot être diffusée chez nous. Il va falloir guetter.

Au terme de cette riche journée, nous voilà partis pour notre dernière nuit; nous allons ce soir dormir au Lodge des collines de Niassam, lieu parait-il merveilleux et inimaginable. Nous arrivons très tard et sans pouvoir/vouloir voir le lieu, nous filons nous coucher dans notre case ... dans un baobab ! bonne nuit !

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